Ca y est, je vois octobre pointer le bout de son nez, et avec lui mes derniers jours australiens… Alors, je décide de terminer mon road-trip en beauté, et de dépenser allégrement tous les sous récupérés des impôts australiens…
Pour m’accompagner dans cette démesure, j’embarque Olivier, p’tit parisien rive gauche, dans la voiture, qu’il rebaptise aussi sec Yvette Horner… Je ne sais pas bien pourquoi, mais je trouve que ça lui va bien et après quelques heures, elle répond sans aucun problème aux deux noms… Les kilomètres défilent vite avec Olive, entre ses blagues (de très bonnes à très pourries, mais qui me font toutes autant rire, c’est mon côté bon public !) et nos arguments pour déterminer quel est le meilleur côté de la Seine (en toute objectivité, c’est rive droite, non ?!?)… Et nous ne voyageons jamais seuls, car nous rencontrons tous les jours sur la route notre ami à deux pattes Hubert-Félix, qui essaye par tous les moyens de nous piquer nos repas…
La route nous mène, après un passage dans la campagne subtropicale, directement à Airlie Beach, où nous nous embarquons pour une croisière de 3 jours dans les Whitsundays Islands, îles rendues célèbres en France par les photographies de Yann Arthus-Bertrand (l’île en cœur…). La croisière est plutôt tranquille, je ne suis qu’à peine malade (OK, étendue sur le pont sans pouvoir bouger…). Mais, entre la matinée sur la plage de Whitheaven, d’un blanc immaculé sous un soleil brûlant, d’un snorkelling puis d’une plongée magnifique (Bait Reef, avec des tonnes de poissons-clowns, tortues, requin de corail, raie aigle, coraux magnifiques, caves, tunnels… Juste magique, pour les intéressés !), cette croisière, tout d’abord juste sympathique, est devenue exceptionnelle…
Je retrouve avec quand même un certain soulagement la terre ferme (et Yvette, laissée une fois encore au garage pour des soucis de ventilateur !). Nous continuons à longer la côte vers le sud (et le froid). C’est à ce moment que je réalise mon nouveau sevrage tabagique, avec succès, après une dramatique rechute de 3 semaines (je rassure ceux qui ont connu mon premier arrêt, j’ai été nettement plus cool cette fois-ci !). Brisbane semble bien sympathique, mais je ne peux plus vraiment m’éterniser… Juste le temps de rejoindre Marion et son chéri pour une soirée, d'une victoire écrasante au cap’s contre un Olive dépité, d’une petite visite de la ville, et nous devons déjà partir…
Impossible de trouver un camping à un prix raisonnable à Surfers Paradise (pour être honnête, notre recherche aura été de courte durée, mais il était déjà tard !), alors je choisis pour presque le même prix, de prendre une chambre de motel… Pour parfaire le tableau, pizza, bière et télé (en réponse à certaines insinuations, petite précision qui a son importance, il n’y avait pas le satellite dans cette chambre !)
Mis à part une excellente session de bodyboard avec Ben et Bianka retrouvés pour l’occasion, Surfers Paradise ne me laissera pas un souvenir impérissable ! Byron Bay est nettement plus jolie, et a la particularité d’abriter un bien sympathique tatoueur français, Ben, ami de mon frère Manu… Olive se laisse (courageusement !?!) tenter par l’opportunité, pas moi, même si l’idée m’a effleuré…
C’est déjà notre dernière soirée, et pour fêter ça, dernier feu de camp (Olive a de bons restes d’animateur scout !), bon p’tit plat préparé par mes soins (Olive lui est comme d'hab de corvée de vaisselle...), vin et cookies spéciaux (achetés à Nimbin, ville hippie et célèbre pour son herbe qui est quasiment en vente au supermarché…). Je profite et fais durer ces instants, car j’ai dans l’idée que ce sera mon dernier camping australien… Dernière nuit aussi sous la tente, ça va faire bizarre de retrouver le confort d’un lit ! Même si finalement, on s’habitue à tout, même aux ronflements de ses covoyageurs (il paraît que je ronfle aussi, mais vraiment, j’ai du mal à y croire !!!) !
J’abandonne Olivier dans le très calme Port-Macquarie, pour prendre la direction de Dubbo, où Riccardo a emménagé en août… Retrouvailles joyeuses dans une Little Italy australienne car Riccardo et Luca reçoivent d’autres amis italiens… Je ne comprends pas tout (et de loin), mais je suis heureuse de partager ces moments avec eux, même l’attaque sauvage de la magpie lors de notre visite au magnifique Taronga Western Plain Zoo… (une magpie est un oiseau fourbe qui attaque par derrière, en visant exclusivement ton crâne, par mesure préventive pour son nid !)
Je profite aussi de cet arrêt pour redonner un coup de jeune à Titine-Yvette : un bon coup d’aspirateur, un nettoyage et un polissage et hop, après 3 heures de boulot, elle est prête à aller parader sur Victoria Street, rue célèbre à Sydney pour les ventes de voitures entre backpackers !
Encore un au-revoir (de courte durée, Riccardo et Luca seront à Paris en janvier !), et je vais terminer la grande boucle : 400 km en direction d’Hazelbrook, où Sue, Dominique, Russel, Cathy et Grace m’attendent… Et aussi un nouveau joujou, dont je vous parlerai la prochaine fois !!!
Vue du sommet de Whiteheaven beach, archipel des Whitsundays
PS : le détour par Springbrook National Park (et sa forêt primaire) entre Surfers Paradise et Byron Bay vaut vraiment le coup !!! J’aurais bien poussé jusqu’à Lamington, mais le temps parfois vous joue des tours…